Sur les pas d'Adèle...
Jeudi 19 mai, toute l'école s'est rendue à pied au château de Trenquelléon pour le visiter.
Même si le château de Trenquelléon se trouve à la sortie de Feugarolles, ce ne fut pas une mince affaire que de s'y rendre à pied... Mais les plus petits de l'école vous le diront : "Nous avons eu du courage !".
Nous sommes sortis de l'école par le petit portail qui donne sur un champ pour rejoindre l'ancienne gare de Feugarolles. Puis nous avons traversé les champs de deux papas d'élèves qui avaient tracé un chemin qui nous a menés jusqu'au château.
Nous avons été accueillis chaleureusement et avec bienveillance par la propriétaire : Mme de la Raitrie, descendante de la famille de Batz de Trenquelléon. Installés dans le grand salon, nous l'avons écoutée nous expliquer l'histoire de ce château et de sa famille.
Puis Sœur Dominique, venue d'Agen, nous a rejoints. Par petits groupes, elle nous a parlé de la vie d'Adèle au château. Nous avons pu entrer dans la chapelle où Adèle et sa famille priaient, la salle à manger, la chambre d'Adèle et la grande cuisine.
Nous avons pique niqué devant le château sur la pelouse, pour ensuite revenir à pied à l'école sous de gros nuages gris, mais il n'a pas plu.
La vie d'Adèle
1789, Adèle de Batz de Trenquelléon n’a que cinq semaines quand la Bastille est prise. Ses parents sont nobles. Son père, baron. Ils émigrent au Portugal. La révolution finie, ils reviennent en France, via l’Espagne. C’est dans ce pays qu’Adèle fait sa première communion. – « Je veux rester ici, et entrer dans un Carmel espagnol » ! – « Attends d’avoir vingt-cinq ans », lui répondent ses parents. La petite fille n’a que douze ans.
Adèle ne manque ni de charité ni de zèle ni d’imagination. Elle élève des poules dont elle distribue les produits et les bénéfices aux pauvres qu’elle rencontre. Elle fait le catéchisme aux enfants de son village. Elle rassemble autour d’elle de nombreuses amies.
À dix-neuf ans, c’est une « maîtresse femme ». Elle est à la tête d’une communauté d’environ soixante jeunes filles. De son château de Trenquelléon, elle les dirige et leur écrit. Elle les réunit. Sous son impulsion, chacune, dans son village ou sa ville, multiplie les œuvres de charité : aide aux pauvres, visites aux malades, enseignements, catéchisme...
En 1808, elle écrit au Père Guillaume-Joseph Chaminade pour demander l’affiliation de sa communauté à la Congrégation qu'il a fondé. Celui-ci accepte. Il la rencontre en 1810. Quelques années plus tard, des Congrégations de jeunes filles naîtront dans toutes les villes où Adèle compte des amies : Agen, Tonneins, Lompian…
Avec quelques-unes de ses compagnes, Adèle de Trenquelléon voudrait aller plus loin. Vivre en communauté, être religieuse. Le Fondateur hésite : les congréganistes sont dans leur milieu respectif de vivants témoins de l’évangile. Des apôtres. Regroupées en communauté, leur influence diminuerait…
Un autre problème surgit. A l'époque, être religieuse implique que l’on fasse le vœu de clôture. Or celui-ci n’est guère conciliable avec l’objectif du Père Chaminade : multiplier les chrétiens et soutenir les congrégations partout où elles existent.
Ces obstacles sont surmontés. Et, au mois de juin 1816, le Père Chaminade vint à Agen pour y ouvrir le premier couvent des Filles de Marie Immaculée. Un an plus tard, six religieuses prononceront leurs vœux perpétuels. L’Institut des Filles de Marie Immaculée était né.
Adèle de Trenquelléon est la supérieure du couvent. Les religieuses accueillent chez elles les réunions des Dames de la Retraite et la Congrégation des jeunes filles. Elles ont aménagé un ouvroir où sont donnés des cours de couture. Bientôt, elles ouvrent des classes gratuites pour les enfants pauvres de la ville d'Agen.
En dépit des difficultés des premières années, le nombre des Filles de Marie Immaculée croît. Dès 1820, elles peuvent installer un nouveau couvent et les fondations se succèdent : Tonneins (1820), Condom et Bordeaux (1824) et Arbois (1826).
Elle meurt à Agen le 10 janvier 1828. Mère Adèle est inhumée dans la chapelle de l’Institution Sainte Foy, rue Lakanal à AGEN.
Source : site internet des Marianistes
Un grand merci à : Mme de la Raitrie, Soeur Domique, aux parents accompagneurs, et à messieurs Parisotto et
pour le repérage, balisage et aménagement du chemin de randonnée.